Après plus de 4 ans d’attente interminable, les fans du parc de Brühl ont enfin pu découvrir le nouveau monde thématique de Phantasialand. Rookburgh, une zone d’inspiration Steampunk nous emmène au delà de ce qui a jusqu’à présent été proposé dans les parcs européens.
Après une attente extérieur plus ou moins longue, due à la crise du coronavirus, nous rentrons par le porche situé dans la rue de Berlin à côté du Lili’s Café. Une fois ce corridor traversé nous voici dans cette cité aéronautique dans laquelle F.L.Y., l’unique attraction, parcours les moindres recoins. De nombreux bâtiments nous immergent dans cet esprit de ville dédié aux aviateurs et autres explorateurs aériens.
Un véritable régal visuel et sonore
Là où Klugheim était plutôt minimaliste, ici Rookburgh a le sens du détail. De nombreux petits éléments de décors jonchent la zone pour attiser encore plus notre curiosité et nous inciter à y passer du temps. Vélos, locomotive, véhicules ou encore de la fumée sortant des bouches d’égouts.
La bande originale, signée une nouvelle fois Imascore, est présente sans être envahissante et s’accompagne surtout de nombreux effets sonores dédiés à l’ensemble des éléments de la zone. Un travail d’orfèvre qui nous donne l’impression d’être hors du temps et vous donne presque l’impression de ne plus être dans le parc. Une sensation renforcée par la perspective de ces hauts immeubles entourant la zone, empêchant toute intrusion visuelle.
Une attraction unique et accessible
Juin 2016, Phantasialand surprend en annonçant ce qui allait être la future attraction de ce nouveau « land », le premier flying launch coaster du monde. Avec ce modèle, le parc allemand obtient également le plus long parcours du monde sur ce type de machine, détrônant ainsi le puissant Flying Dinosaur à Universal Studio Japan.
Le mécanisme de cette montagne russe a été créé par le constructeur néerlandais Vekoma et à pour particularité un embarquement latéral au rail. La où son concurrent, Bolliger & Mabillard, fait rabattre les sièges en gare, ici ils pivotent sur le parcours après un mini darkride servant de préshow au coaster avant de revenir après la zone de frein finale. *
Avec 4 trains de 20 personnes dans le parcours, la probabilité de se retrouver arrêtée en position allongée est donc très faible là où, dans les « flying » existants jusqu’à présent, elle était monnaie courant en raison d’opérations longues et fastidieuses. Ici un quai sert à embarquer, un autre à débarquer et le système de harnais/sièges tous alignés permettent d’améliorer le rendement de l’attraction.
Certains s’étonnent de ne pas encore avoir vu de vidéo Onride. La réponse est simple. Aucun objet « volant » n’est autorisé sur le ride, pas même une pièce de monnaie au fond d’une poche. Une sécurité, contrôlée grâce à un détecteur de métaux, pour ne pas avoir à tendre des filets de sécurités qui auraient défiguré la zone. Un systeme de casiers gratuits avec des bracelets NFC permettre de laisser tous ses effets avant l’accès à la gare.
Une expérience de haut vol !
Le ride, il débute donc par ce mini darkride mettant en scène le système de machines et les différents objets nous permettant de prendre notre envol avant de longer une fenêtre virtuelle s’ouvrant sur le monde de Rookburgh puis basculer sur le ventre pour décoller grâce à une première propulsion électromagnétique. S’en suit une première partie de ride jusque derrière la façade extérieure de l’hôtel Charles Lindberg traçant son chemin entre les bâtiments et structures de la zone. On replonge en sous-sol pour reprendre une accélération encore plus puissante nous propulsant sur une seconde partie de vol enchaînant un peu plus les airtimes avant d’arriver sur une zone ressemblant à une plateforme d’atterrissage avec son balisage lumineux.
Là où les flying coasters sont réputés pour être des machines à très fortes sensations, j’ai trouvé celui ci plutôt grand public. On notera l’absence de Pretzel Loop, l’une des figures les plus extrêmes sur ce genre de machine, qui pour moi retirait cette sensation de vol. Ici en revanche, elle est décuplée par une interaction régulière avec le décor, passant au dessus de toits ou sous des structures métalliques.
La restauration complète l’offre journée
Un tour dans F.L.Y. vous mettra certainement en appétit. Pour combler votre faim, deux solutions s’offrent à vous. Sur le pouce, vous pouvez vous rendre au stand Zum Kohleschipper (À l’expéditeur de charbon, en allemand) où sont préparés à la commande des sandwichs chauds contenant de l’œuf, du saumon, du porc ou du poulet accompagnés de légumes, le tout cuit à la plancha.
Vous pouvez aussi vous poser au restaurant Uhrwerk à la carte varié et aux plats généreux et aux produits de qualité. Pelletées de frites, burgers, plats de pates ou encore Poke bowl sont au menu de ce lieux pouvant donner une vue plongeante sur la zone si l’on se trouve près de la fenêtre ou en terrasse. Le menu étant proposé sur un journal que l’on peut ensuite emporter.
L’état d’esprit de Rookburgh transparaissent bien dans cette offre de restauration qui possède un défaut. Son prix ! Nous avons eu la sensation que la note est un peu plus salée ici que dans le reste du parc même si l’on retrouve ici des produits d’une qualité semblant être supérieure. Cette impression peut, peut-être faire douter les visiteurs plus occasionnels à venir tester ces plats.
Les amateurs de sucreries apprécieront aussi la présence d’une boutique de bonbons et chocolats. Un choix de tablettes et autres préparations mélangeant différents types de chocolat avec des fruits ou biscuits sont proposés au poids. Différents containers vous permettront aussi de faire votre propre mix de friandises.
Une expérience de jour… comme de nuit !
C’est en tout cas ce que promet le parc dans sa nouvelle offre d’hébergement. L’hôtel Charles Lindberg nous propose de passer une nuit comme un aéronaute et de devenirs de véritables explorateurs. Une offre unique incluant prix des billets de parcs, nuit, diner et un accès privilégié à l’attraction par jour de visite. Mais pour le moment nous n’avons pas eu l’occasion de l’expérimenter. Mais il s’avère qu’elle est interdite aux enfants de moins de 8ans. Nous découvrirons certainement bientôt pourquoi !
Pour tout amateur de parc et de sensations, Rookburgh et F.L.Y. seront indéniablement un passage obligé et un lieu de toutes les émotions. Reste tout de même une question. Les visiteurs plutôt apeurés par les sensations que pourraient leur procurer ce flying coaster feront-ils le déplacement jusqu’à cette nouvelle zone pour la simple beauté du décor ou un restaurant ? Là où Klugheim se destinait à toute la famille, ce nouveau monde thématique, un peu déconnecté du reste du parc pourrait peut être en souffrir. Mais cela ne fera que renforcer en tout cas le bonheur des afficionados des univers uniques de Phantasialand.