Après Oziris en 2012, le Parc Astérix a ouvert il y a quelques semaines sa nouvelle montagne russe, Pégase Express. Retour sur ce nouvel investissement pour le parc de l’Oise.Installé dans le quartier grec du parc, cette nouvelle machine a pour objectif de faire rider toute la famille ! Amateurs de coasters ne vous attendez pas à de la grande sensation mais pour un public un peu moins averti, cela fait très bien le job ! Ce launch coaster nous propulse à deux reprises à 32km/h. Les visiteurs aiment d’ailleurs particulièrement le passage en marche arrière qui reste assez rare dans les parcs européens.
L’histoire est bien présente. Nous rentrons dans une gare pour prendre le train en direction du temple de Médusa avant de repartir à reculons pour éviter de nous faire pétrifier par son regard. La thématisation de l’attraction est d’ailleurs très bien fournie dans une bonne partie de la file. Peut-être un peu moins sur le passage le long de Romus et Rapidus, mais ce n’est pas gênant. La gare de l’extérieur et en intérieur est superbe et cela permet la majeure partie de l’immersion.
Parlons de l’attraction maintenant ! Même sans caractéristique « extrême » le parcours propose de plutôt bonnes sensations. Un layout assez sinueux et donc plutôt fun. La partie en marche arrière est vraiment cool. En revanche, même s’il fallait s’y attendre avec du Gerstlauer, cela vibre déjà ! Une sensation qui se fait plus ou moins ressentir en fonction de positionnement dans le train.
Mais d’autres réticences sont apparues… la première, même si elle n’est pas (totalement) à imputer au parc concerne le temple où nous allons repartir en marche arrière et où une animation en mapping est proposée pour nous inclure dans l’histoire. La structure est (je pense) trop petite par rapport au train. Dans les derniers rangs, l’expérience est atténuée par la présence de la luminosité extérieure et les projections assez peu (voire pas) visible en cas de soleil. L’idée d’un rideau a été étudiée mais n’a pas été validée par le TÜV (qui homologue les attractions dans les parcs) c’est dommage. Mais la question de la luminosité n’aurait-elle pas pu être anticipée ?
D’autant que ce temple est un hangar monté sur pilotis métalliques et dont le bas du bâtiment n’est pas caché. Et sincèrement c’est moche et surtout visible depuis le parc et le parking. En garant votre voiture au pied de l’attraction vous pourrez aussi profiter d’une belle faute d’orthographe sur un élément de décor. Et puis le bâtiment où sont stockés les trains au pied du lift est marron. Une incohérence qui tranche dans un univers bleu et blanc de l’attraction. (Le pire c’est que l’intérieur du bâtiment est blanc…) Enfin lors de notre visite on nous a signalé que la thématisation était terminée, pas d’autres investissements ne sont prévus sur cette attraction.
Certains diront qu’avec mon « expérience » je suis devenu exigeant et tatillon mais je répondrai qu’il est surtout question de cohérence avec ses ambitions ! Nous avions déjà fait cette remarque pour la précédente attraction Discobelix. Le parc avec cette nouvelle attraction vise les 2 millions de visiteurs : un cap dans l’industrie des parcs de loisirs. Un niveau que seuls quelques grands parcs européens atteignent. Et si le parc Astérix voudra continuer à se démarquer ensuite à ce niveau il leur faudra des produits mieux finis sans arrêter brutalement un projet sous prétexte que l’on a dépassé le budget et que les visiteurs ne s’en rendront pas compte.
Pégase Express reste néanmoins un plutôt bon investissement pour le parc. Un coaster, avec un plutôt bon débit, qui plaira à toute la famille et qui rajoutera de l’offre dans cette zone grecque qui en avait besoin.